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11 janvier 2019

Un si petit village.

Aujourd'hui, aprés plusieurs nuits agitées et de cauchemards, je viens vous parler de mon village.

Il n'est pas rare que je revienne la nuit au près des arbres qui m'ont vu naitre. Parfois avec insistance. Les nuits dernières, je les ai passée en compagnie d'anciens camarades de classe. Bien que dans un contexte sombre et glauque, il y avait cette présence réconfortante des gens qui m'accompagnaient. Je me suis révéillée appaisée. Mais les racines endolories. C'est comme un appel du pied en effet et je ne résiste pas à vous  présenter ces lieux couverts d'histoire et dont un livre bientôt en résumera une partie. Il me tarde d'avoir cet ouvrage entre mes mains. Fruit d'un travail collectif d'une équipe d'élus municipaux, principalement de l'un d'entre eux, qui dura plus de cinq ans. Cinq années de recherche. Cinq année de travail acharné. Mais une belle aventure, avec à la clé un site internet d'une qualité hors norme. Avec un travail digne des meilleurs historiens, ce Monsieur D. L. nous embarque dans ses recherches depuis des temps immémoriaux jusqu'à notre époque. C'est un véritable bonheur de savoir que de telles personnes existent et qu'elles ont à coeur de redonner des lettres de noblesse au mot Histoire. Merci à vous, David. Je ne dirais jamais assez combien votre travail et votre investissement sont précieux.

Voici ma maison, tout en bas du pré. Ce pré devenu celui de la famille aprés le remenbrement de 1976 n'évoque pour moi que des souvenirs sans beaucoup d'intérêt. Nous coupions à travers pour racourcir le chemin quand nous allions aux champs. Un chemin en bordure  nous y conduisait. Quand par temps d'orage, il y avait de larges flaques en son mittant, j'imaginais une fusion entre le ciel et la terre et je m'y perdais dedans.

la maison

La Bugette (4)Ici c'est moi devant la porte de notre maison. A l'ombre  du poirier. A la porte, grand père montre son nez. C'est lui qui veillera sur moi quan mes parents seront aux champs. Je crois que je lui en ai fait voir de toutes les couleurs,lui cachant ses cannes avant de me sauver à travers prés rejoindre mes parents, avec mes deux chats  l'un sous un bras parce qu'il n'avait que trois pattes et ne pouvait pas sauter les rases, et l'autre courrant à mes côtés.

sous le poirier (la photo)Là, c'est mon village, étalé dans sa blancheur immaculée. Le manteau de l'hiver atténuant les bruits, nul ne venait perturber la quiétude de ses maisons alignées.

le temps des neiges (28)

chez la francine 18 07 2016 (2)

Les vieux murs gardaient leurs secrets. Leur histoire et celle de chacun se mélaient d'une génération à l'autre, d'une manière indélébile sans que l'on pu y remédier.Le village était connu autrefois sous un autre nom, celui de Lalo. La première génération de mes ancètres dont j'ai pu retrouver trace y avait son berceau bien avant que Lalo change de nom. C'est dire si je suis attachée à "mes" pierres, même si celles ci ne m'appartiennent plus. Mes souvenirs dansent devant mes yeux et chacun évoqué en appelle un nouveau. Raconter n'est pas si facile si on ne veux pas trop se disperser.

Quand revenaient les beaux jours, les vaches sortaient de l'étable et c'était un plaisir de les accompagner.

au temps des vaches de lossedat

2018 04 10 le Riveau, Lossedat, Lospeux (8)

brume sur Les Barthe et la litte longue depuis les Enclos

chemin du ruisseau 29 07 2017 (1)

entre la litte longue et Lossedat (2)

le champ des Enclos en bas la route

Tantôt au riveau, tantôt aux Enclos, tantôt à la Litte Longue, à la Bugette, ou par la Sagne? Nos patures avaient un nom. Et moi j'avais une vache particulière qui en connaissait le chemin. C'est un trait de famille, ma mère me parlait souvent de la Frisade, qui elle, rien qu'en en entant dire le nom savait s'y diriger et ne se trompait jamais. La Frisade est morte d'une mauvaise fièvre. Même si elle ne me l'a jamais avoué, je suis sûre que maman l'a beaucoup pleurée.

Demain ou un autre jour, je reviendrais vous parler de cette enfance et vous présenter quelques autres de ces hameaux dont certains n'existent plus mais qui connurent joies et peines, drames et passions. Chaque pierre a une histoire. Chacune porte trace de larmes, de sang  et de sueur. C'est pour cela qu'il ne faut pas les oublier.

 

 

 

 

 

 

 

 

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Commentaires
D
Bonjour Xoulec, je me dis que je ne suis pas la seule à souffrir du mal du pays, comme on dit chez nous ! Je pense que nos racines ne sont pas si différentes. En même temps, elles ont plus ou moins les mêmes origines. Bonne journée à toi.
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X
Nos villages nous marquent profondément, pour en conserver si longtemps le souvenir. Avec ce besoin vital d'y revenir de temps en temps.<br /> <br /> Tes racines sont différentes des miennes, mais se ressemblent beaucoup. Le nom des parcelles, le nom des vaches, les sobriquets des maisons de famille.
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R
Je me sens à mon aise dans ton récit <br /> <br /> La douceur d'une époque est si palpable <br /> <br /> La coquine qui fait des farces à son Papy par contre là je ne me suis jamais aventurée sur ce terrain mon papy maternel n'était pas des plus commode même si je sais qu'il devait m'aimer mais lui ne me l'a jamais dit , ça ne se disait pas trop à l'époque !<br /> <br /> Les champs , le nom d'une rivière , la Sioule pour moi, oui évidemment elle coule dans mes veines <br /> <br /> Tiens hier, j'ai pris ma voiture, et je suis partie aussi pour de vrai dans mon ancien fief :), tu verras les photos la semaine prochaine <br /> <br /> Merci à toi pour ce petit bout de vie très touchant <br /> <br /> J'attends la suite .....:)<br /> <br /> Bisous<br /> <br /> Bon weekend
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H
Tu as du aimer ton enfance, tu la racontes si bien.
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