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11 février 2020

Comme tout le monde.

Elle peut pas faire comme tout le monde, celle là, disait souvent ma mère, parlant d'une ou l'autre qui se caractérisait par une action originale  à ses yeux et qui enfreignait les règles de l'habitude majoritairement conservée.

C'est ainsi que parfois nous nous trouvions sous les foudres  de la critique maternelle sans trop savoir pourquoi. Elle le disait aussi de ses vaches qui promptes à ne pas lui obéir, lui donnaient du fil à retordre en s'échappant du troupeau.

Cependant, chez elle, cela relevait plus d'une expression commune que d'une véritable critique, car ma mère se moquait bien du bien parraitre du moment que l'honêteté était respectée.

Issue d'un milieu modeste, elle n'avait pas fait de longues études. Destinée à servir son foyer comme tant d'autres à cette époque. Aprés son certificat d'étude qu'elle obtint avec mention, elle fut dirigée vers des ateliers de couture, elle qui n'aimait pas coudre pendant que son frère, de deux ans son aîné, appelé à reprendre  l'activité de son père apprenait la maçonnerie et la menuiserie. 

Ainsi générations aprés génération, les travaux de l'un se perpétuaient avec la descendance, chacun reprenant la terre ou l'outil laissés vacant.

Ma mère, aprés la sienne, ne quitta pas la terre, ni son tablier de servante et devint mère à son tour.

En ce 11 février 1955, 65 ans déjà,  elle le devint pour la seconde fois.

Aujourd'hui je pense à elle. Voilà prés d'une semaine que le chien, dernier témoin qui nous reliait à elle, a quitté ce monde pour s'envoller au paradis des chiens. Je n'ai pas le coeur à rire en pensant à ce chien. Fidèle à s'en laisser mourir si son maitre n'était pas là. C'était la chienne de mon frère, elle ne le quittait pas d'une semelle. Je m'en étais rendu compte quand j'allais parfois chez lui et qu'il partait pour une course où il ne l'emmenait pas. Violette restait là a attendre derrière la porte, parfois elle demandait à sortir pour guetter le retour de celui qu'elle ne voyait pas.  Je m'en rendis encore plus compte duand il dû la laisser plus longtemps pour des séjours lointains et qu'il m'en confia la garde. Elle resta une quinzaine de jour a déprimer, sans goût et sans envie, pas même celle de manger. Ce n'est que vers la troisième semaine qu'ayant pris son parti de ne pas le voir, qu'elle  retrouva un peu de vie. Violette était un chien magnifique mais je n'étais pas son maitre, à moi, elle ne m'obéissait pas. Elle me suivait en balade  et se laissait consoler, mais le coeur n'y était pas.

Je l'avais vue changer depuis le départ de maman. Inquiète et angoissée comme un chien peut l'être, c'est à dire autant qu'un humain bon et sensible.

Avec le temps, elle n'était plus la Violette joueuse et dynamique que j'emmenais durant des heures en promenade.

Quand Belle sa compagne de toujours s'en alla, elle la chercha, longtemps, comme elle chercha maman, puis Arthur le petit compagnon qu'elle avait adopté quand mon frère avait trouvé, lui, un foyer. 

Violette, bon chien fidèle, tu vas nous manquer à tous, repose en paix car tu l'as bien mérité. Je ne sais pas si d'autres chiens viendront occuper ta place prés du foyer que tu aimais, mais sois certaine que personne ne te remplacera jamais dans le coeur de ceux qui te connaissaient et qui t'aimaient.

Adieu ma Violette, un jour on se retrouvera, car les bons vont ensemble. Tout comme ici,

Besse

2019 08 04 Charel (13)

2019 08 02 Egliseneuve des Liards (28)

dans un autre monde, on se retrouvera.

*je modère les commentaires cela  vous évitera de lire les aneries postées par les indésirables et les inopportums pour ne pas dire les importuns qui ne respectent rien.

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Commentaires
D
Je pense comme toi, chacun est unique et apporte sa part de bonheur partagé. Chacun est différent et chacun a sa place et laisse son empreinte, sa peine aussi. Bonne soirée.
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B
Chaque animal me plonge dans l affliction quand je le perds.<br /> <br /> Je sais pourtant, à chaque fois, que si je ne le « remplacerai «  pas (on ne remplace pas un amour par un autre) , j ouvrirai mon cœur à un un autre compagnon a quatre pattes.<br /> <br /> Chacun de mes animaux a eu ses particularités, et je les ai aimés , tous, pour leur qualités et, aussi (et souvent surtout ) pour leurs défauts.Pourvu que ça dure.<br /> <br /> Je vous souhaite de retrouver d autres grands bonheurs animaliers, en gardant le souvenir de cette chienne, très belle au demeurant , mais un souvenir serein, avec pratiquement seulement les joies partagées avec elle.
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C
bel hommage pour un animal plus précisément un membre de la famille quadrupède de son état valant mieux que certains humains.Chez nous pas de chien , un chat parti jamais remplacé qui faisait la police animalière un européen bleu , aux pupilles vertes la coqueluche des minettes environnantes , il nous en a fait des sérénades nocturnes c'était un chat , nous l'avons pleuré .
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H
Comme elle était belle, tu lui rends un bel hommage.
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M
Bonjour Délia c'est toujours triste quand un animal fidèle nous quitte, ils sont si attachants mais la vie s'arrête aussi pour eux, c'est pour cette raison que nous n'en voulons plus, nous sommes trop vieux car nous partirions avant eux et savoir ce qu'ils deviendraient nous insupporte donc plus d'animaux ni chats ni chiens. Les Colets sont des chiens très agréables et gentils, celui-ci était superbe.<br /> <br /> Bises du mercredi.
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