Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Entrenousoidit
Publicité
Pages
Visiteurs
Depuis la création 9 116
Entrenousoidit
Archives
Entrenousoidit
Derniers commentaires
Newsletter
5 abonnés
26 avril 2021

Quand on y pense !

 

 

 

 

Et bien et bien, il s'en passe des choses dans ma tête !

Bientôt le mariage de mon frère. Pour la circonstance je loue un gîte. Pas trop loin. Pas trop cher. Capable d'accueillir, mon cœur, mes racines, mes descendants, mon présent, mon passé, mon avenir. Lacot commune de Sugères, 2,5 km d'Egliseneuve. Berceau de mes ancêtres, Anna Daumas, ma grand mère, comme tu es loin ! comme j'ai envie de communier avec toi ! Eugénie, ma chère grand mère bien trop tôt partie, ton chien Pyram à tes côtés, Mignonne ta vache tendre et docile Salers comme peu de vaches l'ont été. Maman, ma trés chère maman, comme personne j'ai aimé. Sur vos pas, j'ai besoin de revenir. De vous entendre par delà les siècles, les années. Maman, oh, maman ! combien j'ai appris de toi ! Je vais donc à l'occasion du mariage de ton fils adoré, découvrir ton  berceau à toi. Celui de tes racines. Blaise, ton pépé, cet homme bon et merveilleux. Anna, mémé, femme tendre au destin tumultueux. Eugénie, Marie, vos destins simples et courageux. Louis Noël, ce fils sans père, enfin  qui ne l'a pas connu, puisque parti en mai, alors que tu naquis en juin.grand mère Anna Daumas et Charles 1925

Tout de même quel foutu destin, quand on y pense qui fait mourrir le père un mois plus tôt que naisse l'enfant !

Nous serons en juillet. Les blés prêt à être moissonnés. Tous ces destins de femmes, sacrifiées. Anna, tu as souffert. Ta jeunesse tu as usée. Ton fils avec ton père, tu as dû l'élever.  Après ton veuvage, les tiens t’ont accueilli, reccueuilli, ton enfant ont élevé jusqu'à ton remariage avec Blaise, dont nous n'avons comme souvenir qu'une photo et une date au cimetière, celle de son décés.blaise barrière

Anna qui donna le jour à Marie ma marraine, la tante de la Verrerie, et Eugénie, mon adorée grand mère partie 7 mois avant ma naissance et que je n'ai donc pas connue, hélas ! mais dont j'ai tant aimé le reflet, celui des lettres à Charles, ton fils qui loin de toi te manquait et où tu relates pour lui tant de détails de ton quotidien, jusqu'à l’anecdote du meunier Valentin et de son fils prodigue qui s'adonnait parfois à la boisson, peut être pour oublier un sa fragile existence dénuée d'intérêt et auquel il voulait, il fallait échapper.  Celles à Maria l'épouse de ton neveu Fernand, un peu frivole et pas toujours bien disposé à assumer ses responsabilités de chef de famille. Eugénie, ma grande, ma belle, ma merveilleuse grand mère qui m'aurait tant aimé, comme la suite de ma fratrie. Eugénie dont je suis fière de porter en deuxième le prénom : Claude Eugénie, le tien comme un héritage concédé à juste raison. Tu aurais embelli et magnifié notre quotidien et combien tu l'aurais changé, si seulement tu avais vécu quelques années de plus !eugénie bory marie et maurice favier

Marie, ma Marie ! marraine à qui le destin cruel a pris le fils, non pas d'un fait de guerre, mais d'accident tout bête, qui s'il n'y avait pas eu la guerre , aurait pu aussi bien survenir sur les pentes raides de la Verrerie plutôt que dans la montagne d'Autriche ! Le destin si traître parfois, qui fait disparaître la vie, là où les circonstances l'ont choisit.maurice favier

Et puis il y a ces histoires  que maman nous racontait : Le pauvre homme foudroyé sous son parapluie, parce qu'un jour d'orage, il n'avait pas su s'habiter et que la foudre sur lui était tombée.  Les destins tragiques de Pyram et de Youki. L'aventure de la Frisade bonne vache de tête, gardienne du troupeau  souverain  et  à qui il suffisait de dire où il fallait aller, pour qu'elle sache où se diriger.  Les si durs travaux de la terre, des moissons aux vendanges, le dos cassé, les reins  brisés, et toujours le labeur, le dur labeur à accomplir. Corvées de l'eau qui manque au binage des sillons de légumes, de fourragères pour le bétail, de vignes et de cultures. Ces rangs de tricotages accomplis pour les lainages commandés par les dames de Paris que vous accomplissier en gardant votre maigre troupeau, tu tricotais en marchant me racontait maman, et tu ne loupais pas les rangs, ni les points aussi compliqués soient ils, du premier au dernier, sans rechignier.

Les vellages, les semailles et les moissons. Tous ces travaux, modestes et tant éxigeants que nous avons  connus, peu ou si peu.   Oh bien sûr, il y avait l'entr'aide, mais, cela suffisait à peine à soulager la lourde peine de ceux que nous n'osions qualifier de gueux. 

Et puis il y avait le mal auquel on ne peut échapper. Celui qui n'épargne pas. Celui qui détruit. La maladie qui rend infirme. La mort qui anéantit. 

 J'ai tant de peine à évoquer tous ces moments dans ma mémoire, enfouis. Qui parfois me font dépit.  Mais dont je me sens si imprégnée. Et qui me font si proche de vous qu'à les évoquer je me sens si meurtrie. 

Je pense à vous mes chères ancêtres si loin et si proches à la fois dont le destin mérite bien qu'on s'y attarde et qu'on les évoque le temps d'une cérémonie .        

 

 

 

 

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
D
Je pensais à Lacot de Sugère car je ne savais pas qu'à Saux il y avait un village de ce nom. Bisous ma puce.
Répondre
Z
coucou une petite rectification Lacot ne fait pas partie de Sugeres mais de Sauxillanges donc pas le pas de nos ancetres
Répondre
A
Bonjour mes amies<br /> <br /> eh ben dis donc Aline, je ne sais pas ce qu'il s'est passé avec ta soeur, mais moi aussi je compatis de tout mon coeur. Tu dois te sentir amputée et c'est terrible.<br /> <br /> Comme Délia je suis la gardienne de tous les souvenirs de famille, c'est bien simple ma mère me donnait systématiquement photos et documents après le décès d'un grand-parent (mon père aurait plutôt eu tendance à tout jeter) et elle m'a LÉGUÉ toute sa correspondance personnelle avec mon père quand il était en Algérie (j'avais 1-2 ans)<br /> <br /> J'ai une soeur cadette que tout cela n'a jamais intéressé............... jusqu'à maintenant où elle dévore ce que j'écris de l'histoire de notre famille et elle découvre toutes les photos que j'ai entassées depuis toujours !<br /> <br /> <br /> <br /> Tu sais Aline ce que tu devrais faire ? Tu n'as plus de photos mais tes souvenirs, personne ne peut te les voler : écris les, pour tes enfants, pour tous tes petits enfants qui sont largement en âge de s'y intéresser (ou le feront un jour)<br /> <br /> Délia ne me contredira sûrement pas si je dis qu'on regrette tellement certaines questions qu'on n'a pas posé à notre mère, à nos grands parents, quand on pouvait encore le faire .......... alors, anticiper cela pour nos enfants je crois que ce serait bien, sûrement maintenant où les enfants se posent tant de questions sur leurs racines, sur leur histoire ... Avant, on se disait "c'est comme ça", maintenant on veut comprendre et au besoin, se libérer des fardeaux familiaux<br /> <br /> Je vous embrasse toutes les deux
Répondre
D
C'est trés triste ce que tu nous confies. C'est même inadmissible que de tels comportements existent. J'ai récupéré les photos et quelques autres témoignages de notre passé et du leur aussi, cahiers, dessins, livres, babioles et lettres. Beaucoup sont restés dans les greniers de maison maternelle ou paternelle. Mais j'ai fait des copies de tout ce qui pouvait l'être, des photos en particulier et je les ai données à mes frère et soeurs. C'est ainsi que j'ai pu leur parler de nos racines (tous sont plus jeunes que moi). Je ne concevais pas les choses autrement.<br /> <br /> Je comprends ta souffrance et ton envie de pleurer. NOs années d'enfance sont souvent nos plus beaux souvenirs. Gros bisous ma Pralinette.
Répondre
P
Ton texte me remue énormément...<br /> <br /> Ce sera un mariage "pèlerinage" qui te donnera des émotions sûrement intenses.<br /> <br /> Quand je vois ces photos, j'ai envie de pleurer, moi qui n 'ai pu récupérer aucun souvenir de maman, ni de mes grands-parents maternels, ces photos ressemblent à ce que j'ai vu chez ma mémé. Ma sœur a tout volé, ne m'a laissé pas le moindre souvenir.<br /> <br /> Gros bisous ma Delia.
Répondre
Publicité