Cherchez l'erreur.

Qu'est ce que j'apprends ? Après l'annonce de certains porte-paroles des GJ de se constituer en parti politique, voici que Madame Mouraud fonde son propre parti ? Mais ce mouvement n'était pas sensé être "apolitique"? Si tant est qu'un mouvement social ayant pour origine le rejet d'une politique puisse être "apolitique". Ne se voulait il pas indépendant de toute forme de récupération, d'association, de direction ? (même qu'au plus fort de ce dit mouvement, personne ne trouvait personne pour représenter qui que ce soit et discuter de quoi que ce soit avec les autorités compétentes.) Bref, comme il est curieux de voir et d'entendre maintenant des "meneurs" ceux là même qui criaient le plus fort "on ne veut pas de politiques (entendons de représentants de partis politiques) ni de syndicat à nos côtés" ! Ben voyons ! et pour cause, à regarder de plus prés et à décrypter à la racine, on voit bien d'où vient le vent ! Le vent fripon de la tempête, le vent violent de la révolte, le vent nauséabond du rejet de l'autre. N'a t on pas vu sur certains ronds points placardés ces slogands :"interdits aux chiens et aux arabes ? Pourquoi aux chiens d'abord ? Et aux Arabes, surtout !

On a tout de même beaucoup entendu de propos allant dans ce sens de la part de certains GJ sur les ronds points comme sur les réseaux sociaux. Quand on creuse un peu plus loin sur le profil de ces représentants qui se disent indépendants de toute influence politique, et qu'on constate leurs acointances avec des mouvements de type factieux ou extrémistes de droite, on a quand même de quoi se poser certaines questions.

Alors apolitique cette Madame Mouraud qui s'agita dans l'ombre du "FN"? Apolitique ce Monsieur Cauchy, ancien élu "les Républicains," et qui ne se cache pas de fréquenter les mileux d'êtreme droite ? Apolitique ce Monsieur Chalençon qui tient quantité de propos racistes et islmophobes ?

 Ben diou ! ça alors si c'est pas prendre les gens pour des billes et les manipuler, dites moi un peu ce que ça peut bien être !

Au plus fort du mouvement, quand j'ai vu toutes ces mères de familles, tous ces retraités, tous ces gens dans la galère, se rassembler pour se joindre aux GJ et venir manifester leur colère, je me suis d'abord demandé pourquoi, tous n'avaient pas été là lors des dernières manifestations  syndicales.

J'ai pensé qu'il se passait quelque chose enfin dans ce pays, et que si nous syndicalistes n'avions pas su être compris des foules, c'était peut être de notre faute et qu'on avait beaucoup de travail à faire pour aller vers cette vague de mécontents.

Je trouvais juste ce combat pour une fiscalité mieus répartie, pour un pouvoir d'achat qui permette à tous de vivre dignement, pour que l'ISF soit rétabli et qu'on ne prenne plus sans vergogne dans nos poches. Cela me faisait plaisir, même, de voir ce président de la honte, du mépris et de l'arrogance, être tancé de cette façon. Lui et ses guignols qu'il agite et qui s'agitent autour de lui, sur les pateaus télé, dans les couloirs des ministères où tel des vampires ils se répandent en insultant le peuple.

J'ai pensé aussi qu'on devait, nous syndicalistes, oeuvrer de concert dans ce mouvement de rejet d'une politique faite pour les banques et les puissants de la planète, sur la base de nos revandications, pas si différentes de celles affichées sur les ronds points par la masse des participants, sur nos valeurs ce qui n'est pas incompatible avec bien être social et intelligence. Mais visiblement l'intelligence faisait défaut et nous n'avons qu'essuyé  refus  et intolérence en face de nous.

Pourtant, si vous saviez combien j'en ai croisé des GJ,  quand j'étais encore salariée et que militante CGT je passais dans les services pour essayer de convaincre, pour expliquer, que tous ces combats valaient la peine, qu'ensemble on est plus fort et qu'il n'est pas si compliqué au fond de s'y mettre, qu'il suffit de franchir le pas pour que les choses s'améliorent. Que si l'union fait la force, c'est de l'isolement de chacun que se nourissent les exploiteurs. Si vous saviez combien d'entre eux sont venu vers moi et vers mes camarades quand pris au piège, ou à la gorge, ils avaient besoin de notre aide !

 Oh, oui, si quand les blés sont sous la grêle, fou est celui qui fait le délicat, vain resterra le combat si tout le monde ne s'y met pas.

Je me suis dis alors que ce ne serait pas encore pour cette fois ci que nous aurions l'opportunité de sauver quelques acquis.

Maintenant que nous semblons voguer vers une certaine incertitude, pour ne pas dire une incertitude certaine, je voudrais juste poser une question que je me pose trés souvent :"à qui profite le crime ?"

Comments

[delia63980]

d'accord, envoies moi un dessin. Ici il se montre par petites touches mais semble hésiter à venir nous réchauffer. Pourtant on en aurait bien besoin. Il faut que je marche d'aprés mon docteur, tous les jours et ben avec un temps pareil, c'est pas gagné ! Et puis j'en ai marre de toujours voir les mêmes choses, cela devient monotone. Vivement que je vienne chez "nous" me ressourcer. Mon fils va mieux, j'ai eu trés peur pour lui l'autre jour, mais il peut quand même aller au boulot, donc pas d'affolement, je viendrais plus tard, mais bientôt, hein !



Pour la violence, comment dire, celle des gens qui se révoltent, je l'explique par le fait qu'ils faille qu'ils en encaissent beaucoup avant de passer à l'action. La colère étant mauvaise conseillère, il y a ou peut y avoir des débordement. Je le comprends. C'est vrai dans une certaine mesure pour le mouvement de ces dernières semaines où, en particulier, des gens qui découvraient ce qu'était un mouvement social de contestation d'une politique, se sont retrouvés sans arme idéologique pour la plus part, face à un pouvoir inflexible et arrogant. Manipulés ils ont laissé parler leur colère, pas leur raison. La violence sociale, nous la subissons tellement de plein fouet, qu'il devient difficile de faire la part des choses. Sachons juste que ce n'est pas ce qui fait avancer la machine. Dans le contexte d'aujourd'hui, la violence est gratuite, car nous disposons d'autres moyens. C'est pour cela qu'on ne l'approuve pas, voir, la condamne. Tant que les gens n'auront pas compris qu'elle ne règle rien sinon donne l'occasion d'un tour de vis supplémentaire et on le voit bien avec les déclarations des marcheurs, de leur président et leurs ministres, aux simples élus. Eux tireront les "bonnes "conclusions, c'est à dire qu'ils adapteront leur stratégie en fonction de ce qui les arrange. Et les pigeons que nous sommes seront à nouveau piégés. on s'en prendra alors à notre voisin, à celui ci ou celui là, à l'immigré une fois de plus, au gilet jaune du rond point d'à côté et fini la solidarité. Finie l'union qui fait la force. Toujours l'histoire recommence et se termine de la même façon. Enfin si nous n'en tirons pas les leçons. Pour cela, il faut la connaitre et se pencher de temps en temps sur notre passé.

J'ai été longue, je ne sais pas si je serais comprise dans mes propos, mais je suis ouverte à toute discussion. Je te souhaite une belle journée et t'envoie des bisous en retour de ton soleil.

[Rose63]

Que ta journée soit agréable

Chez nous ce matin

Le soleil il va falloir que je le dessine 🌞

[Rose63]

Pour ma part je n'excuse pas la violence qu'elle soit provoquée , ou quelle soit innée chez certains

Je dois te dire que j'ai eu la même pensée que toi qui paie ces perturbateurs pour faire endosser cela aux miséreux de la rue ?

Mais chacun y voit de ses yeux au fond de son coeur

Et moi mon coeur me dit que la violence n'est pas une réponse pour avancer !!!

Bonne journée Délia

[delia63980]

Comme le disait mon voisin, ce trop de Lucien : n'importe comment qu'on se tourne, on a toujours l'échine derrière !

Je suis comme toi, toujours du côté des faibles, des oppressés, des laissés pour compte. Aprés sur la violence, il y a celle gratuite qui est l'oeuvre de quelques abrutis sans cervelle peut être manipulés par d'autres afin d'en tirer parti, et la violence qui fait suite à une colère légitime. Je ne compare pas les deux, mais ce n'est pas la même chose.

La violence, on a beau la condamner et savoir que ce n'est pas la solution, c'est parfois la seule arme qu'il nous reste quand on nous pousse dans nos derniers retranchements. Faut il condamner plus les auteurs de cette violence ou bien ceux qui par leur attitude et leurs propos l'engendrent ?

[Rose63]

Je crois que dans l'histoire , on a beau se tourner dans tous les sens

Me semble -t-il les dindons de la farce seront toujours les mêmes

Cela dit je suis toujours du côté de celui qui dans son intégrité respecte avant tout les lois et je ne peux cautionner l'indécence des uns et la folie meurtrière qui s'empare de la rue sous la colère non maîtrisée

Je suis écœurée de ce qui se passe actuellement , je ne cautionne pas la violence et c'est dommage que ces voyous cassent l’intérêt des gilets jaunes que je respecte et que je comprends car moi-même j'ai toujours défendu l'intérêt de ceux qui travaillent avec leurs bras mais aussi avec leur tête à la sueur de leur front

Bisous et bonne journée :)